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Célébrons la Journée Internationale des Femmes; Resistons contre le pillage et les guerres imperialistes

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Prof. Jose Maria Sison
Président, Ligue Internationale des Luttes des Peuples
Publication : 8 mars 2016
http://www.ilps.info/index.php/fr/declarations/1997-celebrons-la-journee-internationale-des-femmes-resistons-contre-le-pillage-et-les-guerres-imperialistes

Nous, la Ligue Internationale des Luttes des Peuples (ILPS), célébrons la Journée Internationale des Femmes et félicitons les organisations de femmes et toutes les femmes pour leurs luttes, sacrifices et victoires dans la défense et la promotion des droits des femmes, à affirmer et exercer le rôle progressiste des femmes, en résistant aux pillages et aux guerres impérialistes et en cherchant à créer un monde plus brillant et fondamentalement meilleur pour toute l’humanité.

clara zetkin dpa.20110307 18Rappelons l’histoire glorieuse de la Journée Internationale des Femmes. Elle est le résultat des luttes des femmes de la classe ouvrière contre l’exploitation capitaliste et l’oppression, des femmes socialistes et communistes comme Clara Zetkin et Alexandra Kollontaï, du mouvement des femmes pour l’égalité des droits et au suffrage universel, des femmes qui ont perpétué la mémoire de la commune de Paris et qui ont dirigé le 8 mars 1917 le renversement de la domination tsariste en Russie. L’Union Soviétique et d’autres pays socialistes ont institutionnaliser la célébration de la Journée Internationale des Femmes (JIF).

La première célébration de la Journée des Femmes connu a eu lieu le 28 février 1909 à New York. Elle avait été organisé par le Parti socialiste d’Amérique pour commémorer la grève de 1908 du Syndicat International des Ouvrières du Vêtement Féminin (ILGWU) ainsi que pour les grèves massives des travailleuses du vêtement pour une journée de travail de 10 heures et de meilleures conditions salariales le 8 mars 1857. Pendant la Conférence Internationale des Femmes de août 1910, les femmes socialistes allemandes ont proposées la célébration annuelle de la Journée Internationale des Travailleuses le 8 mars. L’année suivante, le 19 mars 1911, la JIF a été célébrée pour la première fois à l’échelle internationale, par plus d’un million de personnes en Autriche, au Danemark, en Allemagne et en Suisse. A partir de 1914, c’est devenu courant de célébrer la JIF le 8 mars dans tous les pays.

Alexandra Kolontai A1Après la victoire de la Grande Révolution Socialiste d’Octobre en 1917, la communiste Alexandra Kollontaï et Vladimir Lénine ont fait de la JIF un jour férié officiel. Les femmes ont obtenues la libération sociale et de genre, y compris le droit au suffrage et d’autres droits égaux à ceux des hommes, loin devant les femmes de l’Ouest. Toutes les autres révolutions socialistes et mouvements de libération nationale ont suivi l’exemple de l’Union soviétique. Dans l’Ouest, la JIF a été officiellement reconnue et observée seulement en à partir de 1977, lorsque l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 8 mars comme Journée des Nations Unies pour les droits de la femme et la paix internationale.

Il est important de rappeler que l’histoire de la JIF, ainsi que du mouvement des femmes, a des racines venant de la classe ouvrière et anti-capitaliste, afin de lutter contre les tentatives de la bourgeoisie et des réactionnaires d’obscurcir ses racines, coopter le mouvement des femmes et les réorienter vers le féminisme bourgeois, le libéralisme, le néolibéralisme et toutes sortes de courants bourgeois subjectivistes contre les travailleurs et travailleuses, la démocratie, le socialisme et le communisme, en faveur de la bourgeoisie monopoliste, de l’impérialisme et de toutes sortes de réaction.

Aujourd’hui, les femmes, leurs enfants et les hommes souffrent en commun les formes les plus intolérables d’exploitation et d’oppression aussi bien dans les pays capitalistes développés que dans les pays sous-développés sous les auspices de la politique économique et sociale néolibéral propagée par les Etats-Unis et dans des conditions de guerres impérialistes, provoqués par les Etats-Unis, et des contre-révolution grandissante dans beaucoup de pays.

Nous honorons aujourd’hui toutes les femmes, leurs organisations et mouvements qui luttent contre le pillage impérialiste et la guerre. Elles jouent un rôle distinctif en s’intégrant avec le reste de la population dans des vastes luttes. De plus, elles excellent dans la lutte contre l’impérialisme et la réaction, elles luttent contre le patriarcat et toutes les manifestations de l’inégalité des genres, la discrimination et la violence contre les femmes et les filles.

La crise du système capitaliste mondial s’aggrave, entraînant des salaires bas, des licenciements massifs, un taux de chômage élevé, des inégalités flagrantes et la pauvreté généralisée, même dans les pays capitalistes développés. Les conditions sont bien pires dans les pays sous-développés. Les femmes qui travaillent sont toujours enfermées dans des ateliers clandestins ou elles se tuent à la tache tout comme les travailleuses des usines dans les premières années du 20e siècle à New York. Au moins 112 travailleuses ont été tuées dans l’incendie de l’usine Tazreen au Bangladesh en 2013; et 72 travailleuses ont péri dans l’incendie de l’usine Kentex aux Philippines en 2015, pour citer quelques horribles exemples.

Dans les zones urbaines, les femmes souffrent de salaires de misère, de conditions de vie, et de la privation des prestations sociales et des services, qu’elles travaillent dans des ateliers clandestins ou qu’elles restent à la maison faire des travaux de sous-traitance. Dans les zones rurales, elles souffrent de l’accaparement des terres et des ressources qui rendent des communautés entières de paysans et de peuples indigènes sans terres, sans abris et affamés.

La crise alimentaire et financière de mi-2000 a déclenché une vague mondiale de placements spéculatifs où des dizaines de millions d’hectares de terres agricoles dans le monde entier ont changées de mains, offerts par les Etats aux sociétés transnationales et aux intérêts étrangers dans les concessions minières et forestières ainsi que dans l’agroalimentaire. Sans leurs terres, et sans emploi régulier, elles sont embourbées dans la boue profonde de la grande pauvreté.

La manipulation des prix mondiaux des denrées alimentaires aggrave la crise alimentaire et menace la production alimentaire et la sécurité alimentaire. Cela va empirer à la suite de la signature du Partenariat Trans-Pacifique (TPP) et les négociations pour le Partenariat Transatlantique pour le Commerce et l’Investissement (TTIP) et d’autres accords de libre-échange. Pendant ce temps, les gouvernements ont eu recours à des partenariats public-privé et à la libéralisation de l’agriculture pour compenser la baisse des dépenses publiques. Cela conduira à un déplacement généralisé des femmes qui travaillent.

L’émancipation des femmes ne sera jamais possible sous l’impérialisme. Les femmes doivent continuer à exposer et à s’opposer à la bourgeoisie au pouvoir et à l’Etat qui les nourris de mensonges sur la bonté et la permanence du capitalisme et de l’impérialisme. La manifestation la plus ignoble et méprisable de l’impérialisme moribond sont les épidémies incessantes des guerres d’agression, de la destruction des vies et des biens et du déplacement de millions de personnes à la suite de la crise économique et financière.

Quatre sur cinq personnes tuées dans les guerres déclenchées par les Etats-Unis et ses partenaires impérialistes et marionnettes en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie, au Yémen et au Kurdistan, dans l’occupation de la Palestine en Asie occidentale sont des femmes ou des enfants. Cela comprends également 80% des dizaines de millions de réfugiés contraints de fuir leurs foyers et leurs terres en raison des conflits, de l’oppression ou de l’appauvrissement.

Même s’il se vautre encore dans des bourbiers sanglants de sa propre fabrication en Asie occidentale et en Afrique, les Etats-Unis poussent l’expansion de l’OTAN et ses provocations sur les frontières de la Russie. Le pivot stratégique des États-Unis dans la région Asie-Pacifique est destiné à contenir la Chine et à garantir l’hégémonie américaine. Il se heurte à des provocations de guerre. Mais la Chine fait ses propres provocations contre les peuples d’Asie du Sud-Est en faisant la demande extravagante de s’approprier l’ensemble de la mer de Chine méridionale. Dans leurs conflits entre eux, les puissances impérialistes font que d’autres pays souffrent de l’escalade du pillage et du danger de la guerre.

La présence accrue des troupes américaines aux Philippines et ailleurs dans la région Asie-Pacifique va exposer plus de femmes aux risques d’abus et d’exploitations sexuelles. Les oppresseurs de guerre infligent leurs violences contre les femmes pour réduire au silence et subjuguer la population. Les femmes doivent intensifier la lutte pour mettre fin à la violence contre les femmes, pour exposer et dénoncer les abus sexuels et demander la justice.

Les envahisseurs fascistes de la Seconde Guerre mondiale ont perpétrés l’esclavage sexuel dans les pays occupés. Ceci a été bien exposé par les femmes lésées. Les djihadistes de Daesh (ISIS ou ISIL), instigués par les Etats-Unis, font la même chose au Moyen-Orient. La violence contre les femmes se produit systématiquement, non seulement dans des conditions de guerre, mais aussi dans des conditions de non-guerre. La prostitution et le trafic sexuel sont endémiques la où le chômage de masse et la pauvreté rendent les femmes vulnérables. La violence sexuelle se produit à la maison, au bureau, dans les usines, à la campagne et dans les écoles.

Les femmes doivent s’organiser entre elles pour renforcer le mouvement des femmes qui travaillent contre les multiples formes d’oppression dont elles souffrent. Le mouvement des femmes doit élever son niveau de conscience révolutionnaire, son militantisme et la lutte pour la libération des femmes contre l’impérialisme et ses politiques néolibérales et d’agression. Les femmes doivent se serrer les coudes et se battre pour la libération nationale et sociale contre l’impérialisme et toute réaction.

Les femmes doivent rejoindre des organisations progressistes et adhérer à des mouvements de libération nationale dans la lutte contre la répression, la militarisation, le pillage impérialiste et la guerre. Les femmes ne doivent pas oublier ceux qui avant elles ont risquées leur liberté, leur dignité et leur vie pour les femmes d’aujourd’hui. Maintenant que ces acquis sont attaqués, les femmes doivent les défendre avec le plus grand dévouement et la plus grande vigueure.

En fin de compte, les travailleuses unies avec le reste du peuple prévaudront pour changer le système en place, pour mettre fin à l’exploitation, à l’oppression, au patriarcat et aux guerres d’agression. Elles doivent prendre part à la reconstruction d’une société où les femmes et le reste du peuple ne seront pas exploités et opprimés par l’impérialisme et ses agents réactionnaires.

Suscitons, organisons et mobilisons les masses de femmes !
Résistons et luttons contre l’exploitation et le patriarcat capitaliste !
Travailleuses du monde, unissez-vous pour exposer et s’opposer à l’impérialisme et à ses politiques de pillage néo-libérale et à la guerre !
Luttons pour la libération des femmes ! Vainquons l’impérialisme et toutes ses cohortes réactionnaires !

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